vendredi 31 mars 2017

Dans un silence ; Abbi GLINES.

Édition : Hugo Roman
          Collection New Way.
Prix : 17 €
Sortie : 09/03/2017
Pages : 360

Dans un silence
Abbi GLINES.



Résumé.


La vie de Maggie a volé en éclats il y a deux ans, lorsque son père a assassiné sa mère sous ses yeux. Après avoir raconté tous les détails à la police, elle a décidé de ne plus jamais parler. 

À son arrivée au lycée de Lawton en Alabama, tout le monde la croit muette. Et personne n’aurait pu imaginer qu’elle se rapproche de West Ashby, le beau footballeur-star du lycée. 

Mais lors d’une soirée au campus, West confie ses peines à Maggie. Son père souffre d’un cancer qui le consume peu à peu. Maggie décide alors de recouvrer sa voix seulement pour lui. 

Les secrets qui le lient vont-ils les amener à briser tous leurs silences ?

















Merci aux éditions Hugo&Cie ainsi qu'à la collection Hugo New Way pour ce service-presse.

On ne présente plus Abbi GLINES. C’est un auteur à succès dans l’univers New Romance et j’ai été très étonnée de voir que cette série serait publiée dans la collection New Way, qui est plus spécialisée dans le Young Adult. 

« Dans un silence » va nous raconter l’histoire de Maggie, une jeune fille qui a décidé de se couper du monde en ne parlant plus après avoir vu son père assassiner sa mère. Deux ans après ce drame, alors qu’elle n’a toujours pas prononcé le moindre mot, elle se retrouve à emménager chez son tonton. 
C’est de là qu’elle va faire la rencontre de West. Il est le meilleur ami du cousin de Maggie, Brady, est populaire, joue dans l’équipe de football du lycée et enchaîne les conquêtes d’un soir. Sous ses airs de garçon effronté et ‘je m’en foutiste’, Maggie voit qu’il cache quelque chose de grave.
Son père a un cancer et il est plus proche de la mort que de la vie. Personne n’est au courant, sauf Maggie, en qui West trouve une oreille attentive, une épaule sur laquelle se reposer. 

Dès les premiers chapitres, nous savons que l’histoire va être touchante et pesante.
Nous sommes en présence de deux personnages principaux n’ayant même pas 18 ans, étant encore au lycée. Ils sont jeunes et expérimentent déjà les mauvais côtés de la vie.
Maggie a vu son père assassiner sa mère et West voit son père tous les jours s’approcher de la mort à cause du cancer.
Aucun lecteur en plongeant dans cette histoire ne pourra être insensible face à ces deux personnages qui vont à peine sortir de l’adolescence. Mon coeur s’est serré et je me suis prise d’affection pour eux très rapidement. On ne sait pas grand-chose de l’histoire de Maggie qui est volontairement mise sous silence, un peu à l’image de cette jeune femme. Par contre, nous prenons le quotidien de West en pleine figure et je trouve cela amplement suffisant. 

Les chapitres alternent entre les points de vue de Maggie et de West, nous offrant ainsi une vision d’ensemble de la situation. J’ai apprécié les deux visions, même celui du personnage masculin qu’habituellement je préfère un peu moins. Certainement parce que dans cette histoire, nous avons un jeune homme sensible et touchant, très humble et perdu. C’était comme un petit frère pour moi, un être fragile que je voulais protéger.
Le petit détail qui m’a également surprise et que j’ai beaucoup aimé retrouver tout au long de ma lecture est que les chapitres étaient intitulés, mais pas d’un quelconque titre. En effet, Abbi GLINES reprenait à chaque fois une phrase ou quelques mots qui sont les plus marquants du chapitre. J’ai trouvé que c’était une superbe idée, qui rajoutait de l’émotion, mais aussi du suspens et de l’envie. A chaque fois, j’ai essayé de chercher à quel moment apparaissait le titre du chapitre.

Mis à part ces aspects positifs, je dois dire que je ressors vraiment mitigée de cette lecture.
Pour moi, « Dans un silence » me laisse un goût d’inachevé. J’ai trouvé la plume de l’auteur pas assez développée, un peu à l’image de son histoire que j’ai trouvé parfois maladroite. On enchaîne les scènes, les chapitres, les épreuves sans vraiment réussir à entrer dedans et à y croire. 
La romance entre les deux personnages est mignonne, mais je m’attendais à ce que cela soit plus intense, que Maggie mette plus de temps à faire confiance à West et à s’ouvrir. J’espérais que ça soit plus sombre, plus mature. Au contraire, on se retrouve avec une histoire d’amour presque trop légère par rapport aux thèmes qui sont abordés ici et même si cela permet de faire opposition à toute la noirceur par laquelle passent nos personnages, cela tranche trop. 
J’ai eu très certainement du mal à me retrouver avec des personnages si jeunes, d’être dans un univers pas si adulte que cela. Arrivée à la moitié du livre, j’ai vraiment eu l’impression que je n’étais pas le public pour cette histoire.

Que dire de la fin ? 
Mise à part qu’elle reste dans la même veine que l’histoire dans sa globalité. Il n’y a pas d’ultime rebondissement, ni de scène improbable. Même si c’était un peu plat pour moi, je pense que cela reste la meilleure façon de clore l’histoire de Maggie et de West.




En conclusion, « Dans un silence » est un Young Adult qui traite de sujets durs, tout en gardant une atmosphère tendre et innocente. Abbi GLINES réussit à vraiment nous émouvoir, en opposant toute cette violence avec des personnages qui sont encore trop jeunes pour expérimenter ces choses de la vie. Malheureusement, j’ai trouvé que l’ensemble n’était pas vraiment bien développé, trop maladroit, autant au niveau du style d’écriture que du développement de l’histoire.
C’est un récit qui plaira malgré tout aux adolescents et aux jeunes adultes, ainsi qu’aux nouveaux lecteurs qui veulent s’essayer dans le genre et qui n’ont pas lu ce style d’histoire pour pouvoir la comparer aux autres.






Un livre à lire si vous aimez les histoires d’amour douces et tendres, sous fond de drame.









Avez-vous lu ce livre ? 

Votre avis m'intéresse donc n'hésitez pas à poster un petit commentaire.




mercredi 29 mars 2017

Le tyran des songes ; Oren MILLER.

Édition : EDB.
Prix : 4,99 €
Sortie : 01/12/2016
Pages : 494

Le tyran des songes
Oren MILLER.



Résumé.

Quand on est protégé par Jack Maubrey et son acolyte Le Chasseur, normalement, on devrait éviter les situations désastreuses. Mais ça, c’est quand on a de la chance. Et Emma a quelques lacunes dans ce domaine.

Entre un Triton croisé à la bibliothèque et le Marchand de sable qui semble s’intéresser particulièrement à elle, sa vie prend une tournure digne des romans qu’elle achète toutes les semaines à la librairie.
Ressentir les rêves et cauchemars des autres ne signifie pas aimer y vivre. Et pourtant, Emma se retrouve embarquée dans un monde où dieux et déesses, sorciers, magiciennes et autres créatures se disputent une partie d’échec grandeur nature. Lorsqu’en plus la Mort, très mauvaise perdante, s’incruste dans le jeu : on frise dangereusement l’Apocalypse.

Un conseil : gagnez… Ou faites comme Emma : courez. Vite.















C’est après avoir rencontré Oren MILLER à Livres Paris que je me suis laissée tenter par cette histoire. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu de fantastique, alors que c’est un genre que j’affectionne depuis toujours. 
J’étais donc pressée et curieuse de découvrir l’auteur dans ce genre, qui est connue pour écrire des polars, mais pas que ! Derrière ce nom se cache également ‘Lucie CASTEL’, auteur de « Pas si simple », une comédie romantique publiée chez Harlequin que je ne peux que vous conseiller de lire ! ( Croyez-moi, vous ne le regretterez pas ).

L’histoire du « tyran des songes » commence de manière brutale : des sortes de créatures étranges viennent assassiner un couple pour kidnapper leur bébé. Cependant, leur plan est déjoué par la Mort elle-même, venue personnellement tirer d’affaire cet enfant.
Plusieurs années plus tard, nous retrouvons Emma, ce fameux bébé, à l’aube de ses 18 ans. Elle est très renfermée, passe ses journées à lire et à rêver de Vlad, le beau jeune homme qui travaille à la librairie à côté de chez elle.
Cependant, elle ne se sent pas comme tout le monde. Lorsqu’elle regarde quelqu’un dans les yeux, elle peut ‘lire’ en eux. Comme s’ils étaient des livres, elle a accès à leurs sentiments, à leurs craintes. Elle cache depuis toujours son regard derrière des lunettes, entravant cet étrange don qu’elle garde pour elle-même.
Mais un jour, toutes ses certitudes sur son monde, sur sa vie, vont voler en éclat lorsqu’elle se fera kidnappée par Hypnos, le marchant de sable. 

Cette chronique va être très dure d’écrire car j’ai vraiment adoré cette lecture. Cette histoire est tellement riche, tellement complexe, que pour expliquer sans spoiler ou se mélanger les pinceaux va être compliqué !

Oren MILLER nous surprend dès le début en nous offrant une vision de notre monde complètement nouvelle, fantastique et déjantée. Imaginez que notre réalité n’est pas celle que l’on pense. Que derrière ce qui nous semble ‘normal’, se cache des choses et des êtres qui le sont moins. 
En parallèle à notre monde, à notre réalité, des êtres vivent dans l’ombre, se cachant des humains, n’interagissant jamais avec eux. Ces êtres sont des Juges des Enfers, des harpies, des sorciers, des allégories et bien d’autres.. Imaginez un seul instant que la Mort existe réellement, que sa cousine est la Justice, que le Chasseur est le bras droit de la grande faucheuse et qu’Hypnos, le marchant de sable, est le grand méchant loup. 
Sans entrer trop dans le détail pour ne pas vous gâcher l’effet de surprise en découvrant cet univers, je peux vous dire que j’ai été complètement séduite par cette idée. 
Etant une grande fan de mythologie grecque, je peux vous dire que j’ai été servie avec cette lecture. J’ai retrouvé beaucoup de références à cet univers que j’affectionne particulièrement et j’ai aimé imaginer que des êtres surnaturels vivaient en parallèle de notre monde. L’auteur trouve de bonnes raisons au fait qu’ils se cachent, nous expliquant le pourquoi du comment, et tout nous semble vraisemblable. C’est en cela que repose la force de son récit : c’est que l’on y croit, que ça pourrait être réel. 

L’intrigue se focalise sur Emma. Qui est-elle ? Pourquoi a-t-on voulu la kidnapper quand elle était encore un bébé ? Pourquoi est-elle toujours en danger ?
Beaucoup de questions pour un seul personnage qui nous tiennent en haleine. Nous ne savons pas grand chose sur elle et apprenons en même temps qu’elle toutes ses particularités qui font qu’elle est en danger. 
L’histoire est narrée à la troisième personne, ce qui est un peu perturbant au début car je n’ai plus l’habitude de retrouver le ‘il(s)/elle(s)’ dans mes lectures, et nous alternons entre plusieurs points de vue. Il y a d’abord les chapitres sur Emma, le personnage principal, mais nous suivons également d’autres intrigues qui ont toutes pour point de ralliement Emma. Parfois, nous suivons Jack, la Mort, parfois des sorciers, comme Cassiphoné, parfois d’autres personnages. J’ai trouvé que l’auteur maitrise parfaitement cette alternance, sachant quand changer d’endroit et de personnage au bon moment, nous laissant dans le suspens, dans le flou, mais nous apportant suffisamment de réponses pour que l’on puisse continuer à comprendre l’histoire et, surtout, à réfléchir sur les possibles autres intrigants qui se cachent dans l’ombre.

Allons droit au but : ce qui m’a le plus séduit dans cette histoire est la plume d’Oren MILLER. Dans « Pas si simple », j’avais adoré ce trait d’humour, ce petit grain de folie qui nous donne le sourire du début à la fin de l’histoire ( même si l’on pleure parfois aussi ). Ici, on retrouve avec plaisir cette particularité qui est encore plus exploitée. On sourit et on rigole vraiment à certains passages ! C’est croustillant et on ne s’en lasse pas !
Ce qui fait vraiment la différence dans « Le tyran des songes » et qui offre à l’auteur la possibilité de mettre en avant son humour si particulier est le personnage de la Mort : Jack. Il a un sens de la répartie très particulier et apporte de la légèreté au récit. A l’image de ce personnage qui est assez singulier, chacune de ses apparitions, chacune de ses paroles est particulière. Je suis littéralement tombée sous le charme de ce personnage hors-norme et je n’attendais qu’une chose : qu’il apparaisse et qu’il sorte encore une de ses répliques dont lui seul a le secret !

Les autres personnages sont tous travaillés et ont chacun leur propre caractère. 
Emma nous apparaît fragile et un peu perdue pendant la grande partie de l’histoire, mais l’on s’attache quand même à cette jeune femme qui doit apprendre à ingurgiter toutes ces révélations le plus rapidement possible pour survivre, tout simplement.
Le duo Jack ( la Mort) / Orion ( le Chasseur ) est vraiment la grande surprise de cette histoire. Ils agissent un peu comme un vieux couple, surtout au niveau de leurs échanges verbaux. Un lien étrange et inexplicable les unis, mais on se prend vite d’affection pour ces deux hommes.
J’ai également apprécié Astrée, surtout le personnage ‘physique’ qu’elle incarne, et l’apparition d’Eros est rapide, mais efficace. Le message qu’il envoie à Jack est à mourir de rire ( enfin, pas tellement vu la situation dans laquelle les personnages se trouvent ).
Petit clin d’œil à Syphilis, le lapin de Jack, qui est également présent dans « Pas si simple ». A se demander si Oren MILLER n’aurait pas réellement un lapin prénommé ainsi ? 

La fin est le seul point négatif que j’ai trouvé à cette histoire.
D’abord, j’ai trouvé que les derniers évènements s’enchaînaient trop vite. Un peu comme une chaîne de dominos qui se renverse, un nouveau rebondissement arrive derrière un autre à une vitesse folle et ce changement de rythme m’a un peu décontenancée. L’auteur prend son temps tout au long de l’histoire et cette accélération casse le rythme.
Et cette fin ? Pourquoi est-elle si ouverte ?! Alors oui, je fais partie de ces lecteurs qui ont besoin que chaque chose soit rangée dans sa case, que plus aucune interrogation ne subsiste à la fin d’une lecture. J’ai ce besoin que l’auteur choisisse pour moi ce que vont devenir les personnages, fasse les choix à ma place. Ici, même si la plupart des informations sont données, je reste malgré tout dans le flou. De même, que devient la mère de Cassiphoné ?
Je ne développerai pas plus pour ne pas vous en dire trop. Je ne sais pas si l’auteur a voulu terminer cette histoire comme cela, car elle pourrait se suffire à elle-même, ou si le fait d’avoir une fin ouverte était une solution pour l’auteur de pouvoir replonger dans cet univers quand elle le souhaiterait.




En conclusion, « Le tyran des songes » est une VRAIE surprise. Oren MILLER m’a vendu du rêve, m’a fait croire à son univers, même si la fin me laisse un goût de trop peu.
Autant le dire, la grande force de son récit repose sur son style d’écriture et notamment à son humour si particulier que j’ai eu vraiment beaucoup de plaisir à retrouver dans le personnage de Jack. Je suis étonnée de la force de son histoire et de son talent qui lui permet de jongler entre plusieurs styles de romans avec autant de facilité ( fantastique/comédie romantique ). 
Maintenant, je n’ai qu’une hâte : la lire dans son autre genre de prédilection, le polar, avec « J’agonise fort bien, merci. » ( avec un titre pareil, ça annonce la couleur, non ? ).






Un livre à lire si vous adorez la mythologie grecque, l’humour noir et le fantastique.









Avez-vous lu ce livre ? 

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